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Le 19 octobre 2021, au Colorado, un joueur de blackjack a été appréhendé pour avoir compté les cartes. Cette pratique suscite, depuis longtemps, des débats houleux dans l’industrie des casinos. Mais récemment, l’individu décide de riposter, en portant plainte contre Ameristar Casino.
Le comptage de cartes est généralement vu d’un mauvais œil par les établissements de jeux. Cependant, la question de sa légalité demeure controversée, et cette affaire pourrait potentiellement éclaircir un cadre juridique ambigu. Les avocats de l’accusé entendent ainsi mettre en lumière les droits du joueur dans un environnement régi par des règles strictes. Cette bataille judiciaire promet de soulever des questions cruciales sur les limites de la surveillance dans les casinos.
Nouvelles dépositions
L’incident du 19 octobre 2021 renaît, mais cette fois-ci, avec une nouvelle tournure. L’accusé, Joseph Shiraef, a déballé sa version de l’histoire.
Selon lui, il avait perdu 4 000$ ce soir-là, mais détenait encore 1 800$ de jetons à retirer. À sa surprise, un responsable du casino a exigé son permis de conduire pour autoriser le retrait des gains. Ce qui a suscité des inquiétudes quant à la confidentialité de ses informations.
La situation s’est rapidement envenimée lorsque l’homme de 34 ans a été arrêté à la sortie du casino. Une vidéo montre l’échange tendu avec un agent du Colorado Gaming Commission. Ce dernier avait mentionné le comptage des cartes comme motif pour l’arrestation de Shiraef.
Par ailleurs, dans le Colorado, le comptage des cartes revient d’un acte tout à fait légal. C’est ce qui a poussé le joueur de blackjack à porter plainte contre Ameristar Casino. Selon lui, il aurait fait l’objet d’un coup monté.
Détails de la plainte contre Ameristar Casino
Dans l’affaire opposant Shiraef à l’Ameristar Casino, les enjeux juridiques se multiplient.
Shiraef prétend que son arrestation au casino a violé ses droits en vertu du quatrième amendement de la Constitution des États-Unis. Il aurait subi une « détention sans motif probable ». Il accuse également la ville de Black Hawk de négligence dans la formation de ses policiers.
La plainte réclame un total de 3 000 000$ en dommages et intérêts. La moitié pour compenser les pertes économiques et l’autre moitié en dommages punitifs, plus les frais d’avocat.
En réponse, la ville de Black Hawk et le sergent de patrouille, Stephanie Whitman, ont déposé une requête en rejet. Cette dernière dit bénéficier d’une immunité qualifiée pour son rôle en tant que représentant du gouvernement.
L’issue de cette affaire complexe reste encore incertaine.
Le comptage des cartes
Le comptage de cartes se définit comme une tactique d’attribution de valeurs aux cartes distribuées. Il s’agit d’une partition mentale qui permet aux joueurs d’harmoniser leurs mises en fonction du rythme changeant du jeu. En somme, l’idée consiste à enchérir avec une main favorable et à coucher dans une situation opposée.
Les pros du comptage peuvent augmenter leur chance de 1% environ. Quoi qu’il en soit, la manœuvre demeure conforme aux règlements des paris. Ce n’est pas de la tricherie, à moins que des instruments extérieurs ne soient utilisés.
Dans le cas de Shiraef, il affirme avoir compté les cartes sans utiliser d’appareils. Un fait qui a parfaitement été reconnu par l’agent qui l’avait interpellé. Jusqu’ici, tout porte à croire que l’accusé est réellement victime de détention sans motif probable. À ce rythme, la plainte sur Ameristar Casino va secouer l’univers des paris dans le Colorado.