ACMA : l’Australie condamne 5 sites de jeux d’argent supplémentaires

Le gouvernement d’Australie prend très au sérieux la sélection des plateformes en ligne à la disposition de ses citoyens. Depuis peu, plusieurs sites ont rejoint la longue liste des opérateurs non autorisés dans le pays. Les autorités mènent activement des actions de lutte contre les jeux illégaux en réponse aux multiples plaintes des joueurs.

Les autorités australiennes agissent en toute légitimité

D’après les enquêtes menées par l’Autorité Australienne des Communications et des Médias ou ACMA (The Australian Communications and Media Authority), 5 opérateurs ont violé les termes de l’Interactive Gambling Act de 2001. En conséquence, Koala Royal, Juicy Stakes, Jackpot Jill, National Casino et Grand Rush ne sont plus autorisés à exploiter le marché australien. L’ACMA a dorénavant bloqué ces 5 sites de jeux. L’État incite continuellement les joueurs à se méfier des plateformes qui s’autoproclament légitimes, car ils risquent malgré tout l’arnaque. Pour faciliter cette sensibilisation, les opérateurs douteux figurent sur le site officiel de l’ACMA. De plus, des pop-ups sont envoyés aux personnes qui tentent d’y accéder en guise d’avertissement. 

Des recherches récentes démontrent une augmentation de 67% des jeux en ligne pendant la pandémie de coronavirus, un chiffre qui ne cesse de croitre. Cette situation favorise, malheureusement, l’accroissement des opérateurs mal attentionnés. En effet, les pertes pour les sociétés et les particuliers en raison des arnaques sur internet sont estimées à 100 milliards de dollars. Dans ces conditions, les autorités ont dû redoubler d’efforts pour proposer un environnement de jeu sain aux abonnés. Pour illustrer ses propos, l’ACMA a sollicité les fournisseurs de services web à bloquer des sites qui encouragent les jeux . De telles mesures ont permis la fermeture de 295 sites de casino et 140 services frauduleux sur le territoire australien.

Les problèmes des jeux en Australie 

Les Australiens représentent l’un des plus gros joueurs au monde. Résultat, ils perdent la somme astronomique de 24,9 milliards de dollars australiens chaque année. En outre, le gouvernement atteste qu’une perte d’au moins 4,7 milliards annuelle est constatée parmi les joueurs les plus vulnérables. À titre d’exemple, une des adeptes du fameux « pokies », Carolyn Crawford, a écopé d’une peine de prison de 18 mois pour sa dépendance aux machines à sous. Elle a subtilisé des centaines de milliers de dollars à son employeur sur plusieurs années pour financer ses parties. Pour sa défense, elle a affirmé qu’elle ignorait que ces machines à sous en ligne pouvaient devenir aussi addictives.

Pour protéger les amateurs des risques de jeu excessif, « the Alliance for Gambling Reform » a été formée. Plusieurs hautes personnalités d’Australie en sont membres, dont le représentant de l’association Tim Costello. L’organisation déplore le surendettement des Australiens et les troubles au sein des ménages à cause des paris. Elle accuse le gouvernement de servir ses propres intérêts en dépit des joueurs pour une somme de 5,5 milliards de dollars, des bénéfices versés à la caisse de l’État par an.    

Pourtant, les experts prédisent que les revenus mondiaux des jeux d’argent en ligne dépasseront les 92 milliards de dollars d’ici 2023, voire 100 milliards de dollars en 2025. Des chiffres basés sur les 3 facteurs actuels qui privilégient ce secteur :  la facilité d’accès aux jeux en ligne, l’immense portefeuille de jeu et les promotions récurrentes.