
Quitter définitivement l’industrie des jeux de hasard aux États-Unis, c’est la volonté du milliardaire Sheldon Adelson. Dans ce cadre, il décide de mettre en vente le groupe Las Vegas Sands composé du Palazzo, du Sands Expo Convention Center et du Venetian Resort Las Vegas. C’est une décision quasiment déjà actée étant donné que Sheldon Adelson a fait appel à un consultant pour attirer les investisseurs potentiels.
Le Covid-19 met le groupe à terre
Le Las Vegas Sands est considéré comme l’un des leaders nationaux, mais aussi internationaux du marché des casinos. Pourtant, il a été fortement impacté par la crise sanitaire liée au Covid-19. De plus, les nouvelles contaminations ont entrainé une fermeture des frontières qui a mis un sérieux coup de frein au secteur tourisme. Une occupation limitée de l’hôtel ne permet pas de réaliser des bénéfices intéressants. Or, les touristes locaux ne sont pas suffisants pour réaliser un taux de remplissage convenable.
Pour le deuxième trimestre 2020, Sheldon Adelson a annoncé un plan de relance pour tous les établissements du groupe Las Vegas Sands. Les activités ont pu reprendre, mais les résultats sont encore peu visibles. Pour la même période l’année dernière, la société a obtenu un bénéfice net d’environ 1 milliard de dollars. Cette année, les pertes sont pourtant de 985 millions de dollars, ce qui donne une baisse de 97,1%. Un rapport de l’agence de notation Fitch Ratings évalue une baisse de revenus de l’ordre de 82% pour le troisième trimestre de cette année. Pour l’année 2020 complète, l’agence que les pertes seront d’environ 74% par rapport à des revenus estimés à 586 millions de dollars. Ce sont les bons résultats du 1er trimestre et ceux de la relance pour le dernier qui permettront une certaine stabilité, même si les chiffres globaux restent toujours dans le négatif.
Le Las Vegas Sands a été lancé en 1989 après l’achat du Hotel Sands par Sheldon Adelson et ses partenaires Richard Katzeff, Irwin Chafetz, Ted Cutler et Jordan Shapiro. C’est sous l’impulsion de son PDG que le groupe a pris son envol et est devenu la plus grande société de casino du monde. Au Nevada, il est constitué de 3 établissements principaux, à savoir le Venetian Resort Las Vegas, le Palazzo et le Sands Expo Convention Center.
Un projet d’intensification des activités en Asie
Cependant, le Las Vegas Sands ne compte cesser ses activités que sur le territoire américain. Le groupe a l’intention d’axer ses activités uniquement en terre asiatique. Pour cela, il compte sur les bénéfices réalisés par la vente de ses établissements pour avoir la capacité de réaliser de nouveaux investissements. Tous les établissements en Asie seront rénovés pour exploiter ce marché en pleine croissance. Parmi les établissements concernés par ce projet, on retrouve The Londoner Macao dont la rénovation devrait être achevée d’ici l’année prochaine. L’autre grande ambition de Sheldon Adelson est l’expansion du Marina Bay Sands à Singapour dont le coût des travaux est évalué plus de 3 milliards de dollars. Pour le Las Vegas Sands, la concentration des activités en Asie s’avère un choix plus rentable. D’une part, le marché asiatique a une croissance extrêmement rapide. D’autre part, la majorité des bénéfices générés par le groupe proviennent de ses établissements situés dans cette zone géographique. En 2018, la société a obtenu près de 10 milliards de revenus à travers ses casinos. Ce sont surtout les casinos de Singapour et de Macao qui ont permis d’obtenir un maximum de bénéfices. L’année dernière, les établissements Sands à Macao ont contribué à hauteur de 63% du chiffre d’affaires alors que ceux de Las Vegas n’ont rapporté que 13%. La décision de Sheldon Adelson est donc assez logique dans la mesure où le marché asiatique est le seul à même de remettre le groupe sur pied rapidement.