
Menacés de fermeture, les casinos du Liechtenstein pourront finalement continuer leurs activités. En effet, les établissements de jeux du pays ont récemment été l’objet d’un référendum. L’enjeu : l’interdiction des casinos d’ici 5 ans. Or, pour le plus grand plaisir des amateurs de jeux, le peuple du Liechtenstein vient de débouter cette initiative en se prononçant à 73% contre l’interdiction.
73% se prononcent en faveur des casinos
Les Liechtensteinois disent non. Selon le portail de vote du gouvernement, 73,32% des voix se sont positionné contre l’interdiction des casinos dans le pays. Avec un taux de participation de 70%, difficile de douter de la volonté de maintenir les machines à sous et les tables de roulette.
Organisé le dimanche 29 janvier, ce vote est un référendum en vue de réviser la constitution. L’objectif étant d’interdire les casinos, autorisés depuis peu. Il s’agit d’une initiative populaire. Après les péripéties d’usage au parlement local depuis octobre 2022, l’initiative a débouché sur un référendum, puis sur 73% de « non » retentissant.
Pourtant, les 5 établissements de jeux du pays apportent des avantages non négligeables pour ce petit pays de 38 000 habitants. En effet, la principauté est une destination privilégiée pour les mordus de jeu d’Allemagne, d’Autriche ou de Suisse.
Cet afflux de visiteurs étrangers génère des millions d’euros de taxes. Rien qu’en 2022, les revenus des jeux culminent à plus de 50 millions d’euros. Les casinos sont également pourvoyeurs de 500 emplois, à croire les chiffres de l’Association des Casinos.
Même le gouvernement a encouragé la population à opter pour le « non ». Sabine Monouani, cheffe adjointe du gouvernement, parle d’une initiative « trop radicale, trop excessive ». Elle n’y voit pas non plus une solution au problème de jeu.
Les casinos nuisent à la réputation du pays
Être le « Las Vegas des Alpes », surnom de la principauté, ne plait décidément pas à tous ses habitants. Depuis la légalisation des casinos, en 2017, 5 établissements ont émergé de ce côté-ci des Alpes. Un essor qu’IG VolksMeinung a vu d’un mauvais l’œil. En effet, l’initiative contre le « déluge de casinos » a émané de ce groupe de pression.
Selon ses membres, la présence des casinos nuirait à la réputation du pays. Il y a encore 10 ans, celle-ci était entachée par la présence de la principauté sur la liste noire internationale des paradis fiscaux. L’installation récente des casinos n’arrange rien.
À Guido Meier, membre du groupe, de préciser en plus que « nous ne voulons pas nous établir comme un lieu phare pour les casinos et le poker au milieu de l’Europe ». Il a même ajouté que « c’est un gros problème de réputation ».
Un point de vue réfuté par le président de l’Association des Casinos du Liechtenstein, Reinhard Fischer. « Ce que nous faisons est conforme à la loi et, dans certains cas, dépasse même le niveau requis par la loi », a-t-il affirmé.
Avant d’être rejeté, le projet d’amendement constitutionnel envisageait l’interdiction des casinos. Les établissements de jeux déjà installés, eux, risquaient le démantèlement dans les 5 ans à venir.
En 5 ans de légalisation, ce référendum n’est qu’un nouvel épisode d’une série d’ordonnances et de modifications de lois. Les casinos, eux, affirment alors figurer parmi les activités les plus réglementées du Liechtenstein.